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De plus en plus de chrétiens persécutés dans le monde

Selon l’ONG évangélique « Portes ouvertes », plus de 3 000 chrétiens ont été tués en 2017 pour des raisons liées à leur croyance, et 215 millions de chrétiens seraient gravement persécutés dans le monde.

Sur les 2,48 milliards de chrétiens – toutes confessions confondues – dans le monde, environ 215 millions souffriraient de graves persécutions, soit un chrétien sur douze. C’est ce que révèle l’index mondial 2018 de l’ONG évangélique « Portes ouvertes », publié mercredi 10 janvier.

Fondée en 1955 par le Néerlandais André Van Der Bijl, l’ONG Portes Ouvertes appartient à la mouvance évangélique et se positionne de façon vigoureuse, avec une rhétorique combative, en faveur de la liberté religieuse pour les chrétiens. Son index, volontairement militant, est de plus en plus repris par les médias non confessionnels et par les institutions.

Sur les 2,48 milliards de chrétiens – toutes confessions confondues – dans le monde, environ 215 millions souffriraient de graves persécutions, soit un chrétien sur douze. C’est ce que révèle l’index mondial 2018 de l’ONG évangélique « Portes ouvertes », publié mercredi 10 janvier.

Fondée en 1955 par le Néerlandais André Van Der Bijl, l’ONG Portes Ouvertes appartient à la mouvance évangélique et se positionne de façon vigoureuse, avec une rhétorique combative, en faveur de la liberté religieuse pour les chrétiens. Son index, volontairement militant, est de plus en plus repris par les médias non confessionnels et par les institutions.

Toutefois, si l’on compare avec l’index de 2016, on enregistre une baisse de plus de 55 %. Cette variation s’explique par la baisse des activités de Boko Haram au Nigeria en 2016, explique « Portes ouvertes » en accompagnement de l’index. Cependant, les assassinats ont repris dans le pays, notamment du fait des Peuls, dits aussi bergers fulani, majoritairement musulmans.

« Chiffres sous-estimés »
C’est au Nigeria, en Centrafrique et en République démocratique du Congo que le nombre de chrétiens tués est le plus important. L’Afrique reste donc le continent le plus violent.

« Ces chiffres sont toutefois sous-estimés, car nous n’avons pris en compte que les morts dont nous sommes certains », a tenu à préciser à la presse Michel Varton, directeur de « Portes ouvertes France ».

Par ailleurs, dans le monde, 793 églises ont été ciblées, contre 1329 pour l’index 2017.

Les régions où les chrétiens sont le plus persécutés, indique encore « Portes ouvertes », sont d’abord l’Asie, y compris le Moyen-Orient (53 %), l’Afrique (38 %), l’Amérique Latine (9 %). Le reste du monde – Europe, Amérique du Nord, Océanie – n’est concerné que pour 0,01 %.

Cette persécution se décline en deux formes principales, selon l’ONG : la persécution « marteau » (violente) et la persécution « étau » (l’oppression et les restrictions dans le quotidien).

Pour la 5e année consécutive, on constate une augmentation des points de persécution. Ainsi, l’index 2018 fait état d’une progression d’1,13 %.

Parmi les principaux mécanismes de persécution, on trouve notamment l’islamisme, mais aussi le nationalisme religieux, qui se durcit, en particulier en Asie du Sud-Est.

L’Inde, où les extrémistes hindous agissent en toute impunité, fait ainsi partie des pays qui connaissent la plus forte hausse de persécution. En 2016, ce pays se trouvait à la 17e place de l’index, à la 15e en 2017. En 2018, il rejoint la 11e place.

Le Népal fait son entrée dans l’index, directement à la 25e place. Là encore, les hindouistes radicaux n’hésitent pas à s’en prendre aux chrétiens.

Au Pakistan, une situation qui se détériore d’année en année
Le Pakistan, 5e de l’index, reste le premier selon le critère de la violence, sachant que l’index 2018 ne prend pas en compte l’attaque d’une église peu avant Noël dans ce pays.

Ces violences comprennent les attaques régulières d’églises, les enlèvements, les mariages forcés, les viols mais aussi les émeutes à la suite des rumeurs de blasphème.

Lors de la présentation à la presse de l’index à la presse, Michael Nazir-Ali, ancien évêque de Raiwind, au Pakistan, et actuel évêque de Rochester, en Angleterre, a témoigné de la situation dans son pays d’origine, depuis l’islamisation advenue à la fin des années 1970 et au début des années 1980, avec l’influence croissante des théocrates musulmans.

Les pressions sont allées en augmentant au cours des dernières années, l’obligeant à quitter le Pakistan en 1986. Cette même année, la loi interdisant le blasphème fut promulguée dans le pays, renforçant encore les difficultés des minorités.

« Cette loi a favorisé une atmosphère de haine, a-t-il indiqué devant les journalistes, renforcée par le contenu de certains manuels scolaires, par exemple. »

Interrogé sur le sort d’Asia Bibi, cette mère de famille condamnée à mort et emprisonnée depuis plus de huit ans pour blasphème, l’évêque pakistanais a indiqué qu’elle « allait bien » mais que rien de nouveau ne se profilait à son sujet, le pays étant en attente des élections générales au printemps.

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